Sur un frangipanier
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Chaque soir, l’araignée redessine la carte des Routes de la soie.
Pour les Scènes de rue du mercredi, chez Rosa.
Au marché, on trouve de tout, il suffit de déambuler d’étal en étal, et profusion d’articles s’offrent au regard.
La colonisation française a laissé des traces, et le pain (Mofo) reste encore la baguette. A consommer le jour même, par contre, dès le lendemain, la baguette réussit le tour de force d’être à la fois molle et sèche ! Voisinant avec le mofo, on trouve toujours quelques bouteilles de lait (Ronono) de chèvre ou de zébu, tout frais trait du jour, crémeux, onctueux, ni stérilisé, ni UHT et ô combien savoureux.
Pour les Scènes de rue du mercredi, chez Rosa.
Toliara (Tuléar), dans le Sud Ouest de Madagascar, la ville blanche, la ville soleil.
Dans cette région de poussière, il pleut en moyenne 10 jours par an, sur 3 mois, de brèves et violentes averses tropicales. Les rues, si elles sont balayées tous les jours, ne sont cependant pas entretenues, les chaussées sont pleines de trous, les égouts datent de la colonisation française. A la moindre averse, les trous se remplissent d’eau, les égouts débordent, d’énormes flaques se forment partout, rendant la circulation, piétonnière et automobile, délicate.
Mais Toliara est aussi une des rares villes où perdurent les pousse-pousse, permettant aux malgaches de circuler au sec, laissant à l’infortuné tireur de pousse le soin de patauger dans les flaques plus ou moins ragoutantes ….
Un trop rare soleil ayant daigné se montrer hier, mais trop paresseuse pour aller faire ma marche quotidienne dans la campagne, j’ai chaussé mes baskets pour aller faire un tour et jouer les touristes dans ma bastide, ce que je n’avais plus fait depuis une éternité. (Alphonse de Poitiers, comte de Toulouse et frère de Saint Louis, décida de fonder en 1270 une bastide en ce lieu. Elle devenait ainsi au XIIIe siècle un verrou entre les territoires français et anglais. Une bastide (de l’occitan bastida) est le nom désignant trois à cinq cents villes neuves, fondées majoritairement dans le sud-ouest de la France entre 1222 et 1373, réparties sur 14 départements (15 avec le Puy-de-Dôme et Montferrand). Entre la croisade des Albigeois et la guerre de Cent Ans, ces fondations répondent à un certain nombre de caractéristiques communes d’ordre politique, économique et architectural, correspondant à un essor urbain exceptionnel en Europe à cette époque.)
Quand j’ai entendu ces cris si caractéristiques « Grüü grüü », qui m’ont fait lever les yeux au ciel, me faisant regretter en même temps de n’avoir que mon téléphone pour faire des photos. Mais j’ai eu de la chance, elles volaient bas, tournant en rond, cherchant le courant d’air chaud qui les aiderait à poursuivre leur vol vers le nord : les grues commencent à passer ! Leur migration hivernale a été courte, j’ai vu le dernier vol vers le sud fin novembre.
Depuis des lustres, je ne conçois plus de cuisiner sans épices.
Mais dans ma campagne, dès que j’ai besoin de renouveler mon bocal de piment doux, de gingembre moulu, de curcuma ça tourne à la course au trésor.
Et il me revient en mémoire « A La Bonne Epice ». C’était mon magasin préféré, à Tuléar.
Tu finis par faire ton choix, et à la caisse, tu vois des sambos tout juste faits « prenez-en un, ma chérie, cadeau »
Tu payes tes épices (je ne vous convertirai même pas les prix en euros, vous ne me croiriez pas), tu sors, et tu mords avec délices dans ton beignet, parfumé, pimenté, et tu reconnais l’oignon vert, le z………….. et puis non, je ne vous dis pas tout sur le sambos, il vous faudra attendre le prochain billet